Cahier

  • Année

    1995
  • Chorégraphie

    Michèle Anne De Mey
  • Créé pour

    Manolo Canteria, Philippe Cohen-Selmon et Jan Köler
  • Scénographie et costumes

    Vincent Lemaire
  • Interprétation au piano

    Luc Devos
  • Images

    Eric Pauwels
  • Lumières

    Jay Clayburgh
  • Répétitrice et assistante

    Joanna O'Keefe
  • Régie générale

    Serge Simon

Le spectacle

D’après l’oeuvre pour piano seul de Maurice Ravel « Gaspard de La Nuit »…

Cahier est à l’origine issu d’une proposition de Bruno Deschamps, à l’occasion de la commémoration des 50 ans de la mort de Paul Valéry.

Reflet de l’homme Valéry, à la recherche de lui-même, de sa propre connaissance en tant qu’homme, le spectacle rappelle et s’inspire de la rencontre de deux démarches contemporaines: celle de Paul Valéry et celle de Maurice Ravel.

Valéry, Ravel, deux hommes d’un même temps, liés par le temps, qui, par l’acuité de leur esprit, explorent le champ entier des possibles.
Partir de là, de cette rencontre.
S’inspirant librement de trois poèmes des Fantaisies de Gaspard de la Nuit de Louis Bertrand, Ravel composer une oeuvre en trois volets : Ondine, Gibet et Scarbo, riche en complexités harmoniques, qui semble vouloir se prêter aux mouvements masculins.

Cahier rassemble trois hommes autour d’une démarche dédiée à Valéry: comment partir de la poésie, la dépasser, la traverser par la forme de la danse pour arriver à une autre couleur, une autre sensibilité de ce que nous appelons l’homme, les hommes.
Un trio masculin, une forme stéréotypée que l’on croit parfaite et forte. Mais les choses sont à l’inverse de ce qu’on représente habituellement.
Danse/Cinéma: Projetées sur les hommes, images impressionistes du monde; puis, projetées face aux hommes, images de quatre femmes sous forme de portraits filmés. Monde impressioniste des hommes. Image de la féminité: à son contact l’homme reconnaît une partie de lui-même, enfouie.

Sous une forme non narrative, les hommes – danseurs sont confrontés à leur fragilité, tendus vers un équilibre perdu.

Images du monde, toile de fond impressioniste: chaque image est un fragment du monde.
Images de femmes filmées par le regard d’un homme: Monica, Pascale, Jo et Michèle Anne.
Chaque image d’une femme est un moment de cette femme.

A la mémoire de Paul Valéry pour Gaspard.
Michèle Anne De Mey, Septembre 1995

Corproduction Compagnie Michèle Anne De Mey, théâtre de Sete, Scène Nationale Association Année Paul Valéry à Sète
Avec l'aide du Ministère de la culture de la Communauté Française de Belgique et du Commissariat général aux Relations Internationales
Crédit photo Jorge Leon

Ce qu'en pense la presse

Sur un tapis vert-de-gris, d’apparence gouachée, trois hommes s’élanchent, félins et aériens. Dénués de toute pesanteur, ils frôlent le sol, à peine sollicité pour leurs détentes vif-argent, à peine martelé pour leur réception douces. Intérieure et presque contemplative, peur danse se découpe sur de hauts écrans blancs, suspendus en fon de scène. On n’a jamais vu troi masculin plus féminin !
La Libre Belgique - Mai 1996
Claire Diez
A la finesse de chaque note, précieusement ciselée, répond la légèreté d’une danse irrésistiblement féminine et pourtant interprétée par trois danseurs masculins. Qu’il s’agisse de dévoiler la part de féminité qui se cache en chaque homme n’a finalement que peu d’importance. On y pense à peine, tant ces gestes nous paraissent naturels. On y retrouve des élans, des ouvertures, propres à la chorégraphe mais débarrassés ici de toute intention narrative.
Le Soir - Juin 1996
Jean-Marie Wynants
Le propos est net: dévoiler la part féminine du masculin. Mais aussi retrouver, dans l’envirronnement musical, le chemin mouvant et sensible qui conduit à rencontrer par la danse, un univers littéraire. Deux idées qui n’auraient pu qu’enthousiasmer Valéry.
Midi région - Novembre 1995
Lise Ott
La danse de Cahier a croisé Paul Valéry, Maurice Ravel et les impressionniestes. Toute une époque et des références qu’on pourrait craindre écrasantes, mais qui ne sont pas en réalité car Michèle Anne De Mey en use avec ses muses comme avec ses danseurs: presque distraitement et par réminiscence. Rappelant par bien des aspects les très ciselés Tombeaux mallarméens, Cahier s’est saisi d’un univers plastique qui donne à l’espace une rigueur de sonnet.
Dernières nouvelles d'Alsace - Février 1996
Carol Müller
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