Neige

  • Année

    2009

Le spectacle

Il en ira de Neige comme d’un conte : enchanteur et terrifiant. Universel et cependant désignant chacun par son nom. Fable interrogeant autant notre humanité générique que notre singularité.
Fresque panthéiste pleine de bruit et de fureur pondérée ça et là d’éclaircies.

Une parabole en somme, questionnant la place de l’homme dans l’univers. Un corps confronté aux éléments naturels qui, par leur surgissement, se font révélateurs de ses errements. Grêle, tempête, pluie… neige ; autant de « marqueurs » au moyen desquels sont questionnés tour à tour présence et absence du corps dans un aller-retour permanent entre danse et scénographie. Des corps qui balaient le paysage, lui imprimant leurs traces, mais aussi des corps qui tanguent et vacillent au gré des fluctuations météorologiques. Et de ce va-et-vient incessant naît l’écriture chorégraphique.

Sous nos yeux se déploie alors une ode à la nature et à sa luxuriance échevelée. Un chant en forme de danse porté par une partition légendaire, celle de la septième symphonie de Beethoven. Partition structurée en quatre mouvements – comme autant de saisons – déclinée à l’envi (pour quatuor à cordes, pour un piano, pour deux pianos…) au fil des différents tableaux… Tableaux qui se répondent, s’enchaînent et se fondent dans une mutation incessante conférant au cycle vertueux : harmonie et chaos, mouvement perpétuel, caractère magique des éléments. Neige, déferlante onirique.

Nous sommes en effet sur les terres du féérique. Silhouettes fantastiques envahissent ce théâtre d’ombres pour mieux « révéler » notre imaginaire et nous emporter dans les abysses du rêve. Où l’on s’aperçoit que l’artifice a plus d’impact que le réel…

Description www.theatreonline.com/

Ce qu'en pense la presse

Neige est tout autant un ballet musical, sur la septième symphonie de Beethoven. Dans ce conte « enchanteur et terrifiant », les éléments se déchaînent au fil des tableaux dans un décor de Sylvie Olive. De ce paysage dansé, Michèle Anne De Mey fait une parabole sur la place de l’homme dans l’univers. La chorégraphie y prenant des allures de rêve éveillé dans les tons changeants d’un hiver à perpétuité.
Théâtre Online
Philippe Noisette
Un spectacle comme une installation au coeur d’un hiver enchanteur. Faire illusion. Assumer totalement la dimension spectaculaire d’un projet. C’est ce qu’a voulu proposer la chorégraphe belge à travers cette fantastique trouée dans la fulgurance de l’hiver, plongeant le spectateur dans un déluge d’images et de sensations, comme dans un rêve.
La Terrasse - Janvier 2010
N. Yokel
Un conte enchanteur et dramatique comme toutes les légendes, sorte d’hiver infini, onirique où l’artifice a plus de force et d’énergie que le réel.
Point de Vue - Décembre 2009
Ph.-S.
« La neige comme un sourd buvard de nos déambulations, un témoin muet. » Tout ici, respire d’un mouvement antérieur plutôt qu’intérieur. Dans un décor de conte de fées, les corps viennent peupler et domestiques les caprices de la météo.
Les Inrockuptibles - Janvier 2010
Cette danse, lorsqu’elle a véritablement lieu, est savamment complexe, pleine de ressorts, très rapide, jusqu’à distiller pour l’oeil une sorte d’ivresse.
L'Humanité - Janvier 2010
Muriel Steinmetz
1 / 5