P.L.U.G.

Le spectacle

P.L.U.G. amène Michèle Anne De Mey vers des hauteurs insoupçonnées. La déclinaison des postures du Kama Sutra (par exemple, A se met à quatre pattes et B vient se positionner derrière, à genoux et pénètre A), pour peu que les corps s’y prêtent, n’a de limites que celles de l’imagination. Mais au-delà de l’initiation aux mystères somme toute élémentaires de la mécanique de l’accouplement chez l’homo spaiens, la question générique du spectacle reste: tout ne serait-il donc qu’emboîtement, introduction, intromission, ou encore assemblage comme dans les figures des fiches mâle et femelle, du tenon et de la mortaise, du piston, du trombone à coulisses, ou encore comme dans l’image plus bucolique du jeu de golf ?

A partir ainsi à l’exploration de « l’accouplement » et de ses infinies variations, la voie entre le porno et la gaudriole est étroire, mais elle ouvre en même temps sur un boulevard.

P.L.U.G. de Michèle Anne De Mey est avant tout démonstration. Le spectacle livre résolument sont mode d’emploi comme on livre un secret de fabrication, mais il livre surtout une danse dont la chorégraphe elle seule a le secret: une danse libertine et haute en couleurs, une danse ludique et légère, faite d’objets, de chair et de désir. Une danse qui, comme le désir lui-même, échappe au final à tout discours qui ne pourrait que l’enfermer ou le réduire.

Créé en 2007