Pulcinella

  • Année

    1994
  • Chorégraphie

    Michèle Anne De Mey
  • Assistée par

    Leslie Maerschalck
  • Direction musicale

    Georges-Elie Octors
  • Scénographie et Costumes

    Goury
  • Eclairages

    Manuel Bernard

Le spectacle

Pulcinella – Ballet en un acte pour petit orchestre et trois solistes, d’après Giambattista Pergolesi.

 

« Pourquoi mettre Pulcinella en scène ?

Après avoir créé Châteaux en Espagne, and ensuite, avec plus de hâte, Sonata 555, j’ai ressenti le besoin de me tourner vers un travail musical dont la cohérence me donnerait un point de départ et m’imposerait la ligne directrice du spectacle.
Depuis toujours, l’idée d’un ballet me titillait et intriguait mon désir d’approcher l’argument d’une façon toute personnelle. 

Comme toujours dans une telle situation, c’est l’abondance de signes extérieurs qui m’a aidé a opter pour Pulcinella.

Mais avant de parler de la musique de Stravinsky, la genèse de la commande que fit Diaghilev au compositeur et les réactions que le ballet allait recueillir n’était pas sans me rappeler les diverses phases par lesquelles j’étais passée pour les précédents spectacles : il y était question de Scarlatti, de saute-mouton, de Picasso, de classicisme et d’italianisme.

Tous ces détails qui, sans vouloir établir un parallèle ridicule m’ont permis de voir que le choix de Pulcinella n’était pas si innocent, et formait une étape logique et complètement naturelle dans un cheminement qui, on le sait, est parfois complexe. Avec l’argument de Pulcinella il m’a semblé pouvoir trouver l’élan onirique qui m’avait déjà fourni une base pour Sinfonia Eroïca qui avait été lui-même inspiré par le « Bastien et Bastienne » de Mozart.

La musique de Stravinsky m’avait déjà aidé a chercher des banques de mouvements, imprimant sur le corps des danseurs des contres-mouvements qui s’accordent parfaitement à ma gestuelle. Ses ruptures rythmiques induisent forcément des ruptures d’élan mais jamais ne les transforment en gravité.  

J’aime le respect de la tradition opposé à cette modernité qui fait dans l’oeuvre de Stravinsky une contraction parfaite, comme j’aimerais le voir dans le ballet que je souhaitais créer.

Aujourd’hui, il me semble fondamental d’être confronté à: la présence d’un orchestre et pour être capable de jouer de lui et avec lui, des cocasseries transmises par une traduction de la Commedia Dell’Arte, comme ingrédient intrinsèquement lié à l’art du ballet. Il va sans dire que ces nouveaux éléments sont pour moi un nouvel enjeu et qu’ils me défient agréablement. »

Michèle Anne De Mey

Interprètes Manolo Canteria, Gabriel Castillo, Pascale Clerbaux, Philippe De Coen, Pascale Gigon, Kosi Hidama, Oliver Koch, Anouk LLaurens, Mark Lorimer, Monica Marti, Joanna O'Keeffe, Pierre Rubio
Chanteurs Jean-Guy Devienne (Basse), Andrew Forbes-Lane (Ténor), Ingrid Stijsiger (Soprano)
Musiciens Orchestre de Bretagne
Analyse musicale Georges-Ellie Octors
Interprétation au piano Alain Franco
Formation au trapèze volant Pascale Clerbaux, Philippe De Coen, Trapèze ASBL
Régie générale Manuel Bernard
Régie J.P. Costanziello, J.P. Verbanck
Réalisation costumes Micha, Sophie Regali, François Vachon
Musiques Musiques traditionnelles d'Italie
Crédit photo Jorge Leon
Création Théâtre National de Bretagne
Production Cie Michèle Anne De Mey
Coproduction Théâtre National de Bretagne, Théâtre de la Ville (Paris), Les Gémeaux scène nationale (Sceaux), Centre chorégraphique de la Communaité française de Belgique (Charleroi), Centre National des Arts (Ottawa)
En collaboration avec l'Orchestre de Bretagne
Avec le soutien du Ministère de la Culture des Affaires Sociales (service de la Danse et de la Musique), de la COCOF et du CGRI

Ce qu'en pense la presse

Il y a des spectacles, des concerts et même des films qui se racontent avec difficulté parce qu’ils se vivent avec intensité. Ils sont si riches de sémantiques et de sémiologie qu’on ne sait par quel bout commencer pour les décrire. Si pleins de l’amour de l’art qu’on en éprouve de l’humilité. Si accueillants qu’on hésite à les commenter, par peur d’en perdre la magie qui nous habite. La dernière création de la chorégraphe Michèle Anne De Mey est de ceux-là.
Le Devoir - Juin 1995
Valérie Lehmann
La Belge qui vole (…) Pulcinella une douzaine de danseurs qui, à la fin, s’envolent littéralement au milieu de poissons multicolores. C’est beau.
L'actualité - Juin 1995
De cette fouille rythmique, elle a créé une oeuvre où l’on retrouve l’ambiance de la fête populaire, du folklore, du cirque même. Sur scène, l’action se déroule non seulement sur les planches mais aussi entre ciel et terre puisque les danseurs s’évertuent à jouer des trapèzes.
La Presse Montréal - Mai 1995
Manon Richard
L’adéquation entre l’esprit de Stravinsky et l’univers de la chorégraphe est une enchantement. Le raffinement fluide et complexe des compositions l’a stimulée. Les danseurs très inspirés l’habitent avec fraîcheur, générosité et sensualité.
La Libre Belgique - Avril 1994
Claire Diez
On retrouve l’ambiance, la joie, les cris, les courses-poursuites, l’atmosphère chaotique et inimitable de la ville … et de l’univers de Michèle Anne De Mey. Les séquences se suivent, pleines d’humour et de poésie. On passe de cinq filles qui se filent des coups vaches dans un chaos savamment orchestré à l’apparition irréelle d’une trapéziste drappée de blanc survolant la scène.
Le Soir - Mars 1994
Jean-Marie Wynants
1 / 5