Sinfonia Eroïca – Reprise 2006

  • Année

    2006

Le spectacle

Rien ne définirait peut-être mieux la pièce Sinfonia Eroica que l’image du coureur de relais passant le témoin à son co-équipier: jeux de phrases musicales et chorégraphiques reprises de l’un à l’autre, jeux de passages de glissements, de mouvements parallèles et différents qui nous racontent l’histoire éternelle de l’homme et de la femme, des couples qui se font et se défont, du groupe face au couple, et qui nous dessinent la figure changeante et immortelle du héros. alternances des moments ludiques et graves, du dansé et du non-dansé, du mouvement et du recueillement, où l’énergie épouse l’émotion et où le geste fait corps avec la musique.

Dans Sinfonia Eroica, des couples se font et se défont, une des femmes restant forcément seule, au long d’histoires plutôt suggérées que cernées. Je cherche à mettre en jeu ce que ces histoires déclenchent à l’extérieur du couple, à percevoir où se situe la complicité masculine face à la complicité féminine, à saisir le rapport qui s’établit entre les corps des hommes et le corps des femmes dans la danse. Je m’interroge aussi sur la question du héros au quotidien, sur l’aspect héroïque du couple et du groupe. Comment devient-on soit-même un héros dans la vie et comment le devient-on à partir du moment où on est désigné comme tel par le regard des autres ?

Créé en 1990, Sinfonia Eroïca a été re-créé, seize ans plus tard en juin 2006 à Charleroi. J’ai voulu reprendre Sinfonia Eroïca parce que j’y suis attachée. Le public aussi lui avait réservé un accueil extraordinaire. Il y a dans Sinfonia une façon d’aborder le rapport au groupe et à la scène qui est spécifique de ma façon de travailler et qui vaut aujourd’hui comme hier. C’est un spectacle dont tous les aspects on été travaillés en profondeur mais qui, pour l’essentiel tient à l’élan collectif, à l’énergie qui se dégage du groupe en scène, et qui lui donne une forme de naïveté et de légèreté proprement magique. C’est cette magie là que je voudrais retrouver.

Michèle Anne De Mey

Chorégraphie Michèle Anne De Mey
Assistants Chorégraphiques Grégory Grosjean, Johanna O'Keefe
Re-créé et interprété par Stefan Baier, Géraldine Fournier, Ilse Ghekiere, Gabriella Iacono, Mylèna Leclercq, Adrien le Quinquis, Eléonore Valère, Gabor Varga, Sandy Williams
Scénographie Michel Thuns
Eclairages Simon Siegmann
Costumes Isabelle Lhoas, Frédéric Denis
Production Charleroi/Danse, Centre chorégraphique de la Communauté française
Crédit photo Jean-Luc Tanghe

Ce qu'en pense la presse

Un vrai moment de bonheur, un vrai moment de plaisir avec cette Sinfonia Eroïca, accessible à tous, mélomanes ou non, amateurs de danse ou pas.
RTBF Bruxelles
Françoise Nice
Le désir nous tenaille de rejoindre les danseurs, pleins de gaieté de danser sur le plateau déshabillé du théâtre. Tant leur geste touche à la vie. Tant leurs jeux nous font envie.
La Libre Belgique
Claire Diez
La Joie. La plus grande qui se puisse vivre dans un théâtre. Parce qu’on est emporté dans un bonheur qui gagne la moindre fibre, dans une lévitation douche, celle de la réconciliation avec soi que le grand art, seul, peut procurer.
Le Soir
Jacques De Decker
Pourquoi des actions qui nous paraîtraient alleurs banales nous captivent-elles ici ? Parce qu’il règne une complicité merveilleuse, parce que chacun des sept interprètes possède une personnalité, parce que De Mey a beaucoup à dire sur les choses de la vie et les dit bien. Si l’on perçoit des influences, elle sait aussi inventer une danse bien à elle, fluide, tendre, faussement désinvolte, lumineuse et généreuse. Ne manquez surtout pas cette Sinfonia Eroïca.
Le Monde
Sylvie de Nussac
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